Les enregistrements perdus d’Adolf Eichmann révèlent le cynisme de l’un des principaux organisateurs de la Shoah

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Les enregistrements perdus d’Adolf Eichmann révèlent le cynisme de l’un des principaux organisateurs de la Shoah

Postby phdnm » 11 months 5 days ago (Tue Jul 05, 2022 7:05 am)

Les enregistrements perdus d’Adolf Eichmann révèlent l’effroyable cynisme de l’un des principaux organisateurs de la Shoah


4 juillet 2022

Des enregistrements d’Adolf Eichmann, l'un des ingénieurs en chef de l'Holocauste lors de la Seconde Guerre mondiale, présentés dans un documentaire permettent de découvrir les aveux édifiants et glaçants de l’homme responsable de la logistique de la Shoah alors qu’il avait indiqué, lors de son procès, n’avoir fait que suivre les ordres.

Adolf Eichmann, responsable de la logistique de la Shoah, avait expliqué lors de son procès qu'il n'avait fait qu'exécuter les ordres. Pourtant, quatre ans avant sa capture, Eichmann avait accordé des heures d’interviews au journaliste néerlandais Willem Sassen, sympathisant nazi, en Argentine. Un documentaire du réalisateur Yariv Mozer, The Devil’s Confession, paru début juin, a permis de revenir sur ces confessions d’Eichmann, selon des informations du New York Times.

Les heures d'enregistrements sur bande au cœur du documentaire « La confession de Satan : les bandes perdues d'Eichmann », a suscité une vive curiosité en Israël lors de sa diffusion.

Les enregistrements sonores, réalisés en 1957 par un sympathisant nazi néerlandais, se sont retrouvées dans les archives du gouvernement allemand. En 2020, elles ont donné aux co-créateurs israéliens de la série documentaire, Kobi Sitt (le producteur) et Yariv Mozer (le réalisateur), l’autorisation d'utiliser les enregistrements.

Adolf Eichmann jusqu’à son exécution a toujours insisté sur le fait qu'il n'était qu'un simple exécutant obéissant aux ordres, niant toute responsabilité pour les crimes dont il avait été reconnu responsable. Son témoignage et sa justification ont donné naissance au concept de la banalité du mal imaginé par Hannah Arendt.

Le documentaire alterne les phrases glaçantes d’Adolf Eichmann, en allemand, défendant l'Holocauste, avec des reconstitutions de rassemblements de sympathisants nazis en 1957 à Buenos Aires, où les enregistrements ont été réalisés.

Le 31 mai 1962, il y a 60 ans, était exécuté par pendaison, en Israël, Adolf Eichmann, dont le procès à Jérusalem avait débuté le 11 avril 1961. Il avait été reconnu coupable de tous les chefs d'accusation portés contre lui, de crimes contre le peuple juif à crimes contre l'humanité.

Ce documentaire et ces enregistrements témoignent de l'antisémitisme viscéral et idéologique d’Adolf Eichmann, son zèle pour traquer les Juifs et son rôle dans la mécanique des meurtres de masse. Ils apportent pour la première fois les preuves manquantes lors du procès pour clairement établir l’idéologie et le rôle central d’Eichmann.

Dans les enregistrements, Eichmann écrase une mouche qui bourdonnait à travers la pièce à un moment. Il décrit l’insecte comme ayant « une nature juive ».

Après avoir nié toute information sur le sort des Juifs à Auschwitz lors de son procès, il a déclaré sur bande que l'ordre était que « les Juifs aptes au travail doivent être envoyés au travail. Les Juifs qui ne doivent pas correspondre au travail doivent être envoyés à la solution finale », c'est-à-dire leur destruction physique.

« Si nous avions tué 10,3 millions de Juifs, je pourrais dire avec satisfaction : “Bien, nous avons détruit un ennemi”. Alors nous aurions peut-être rempli notre mission », déclare-t-il, faisant référence à tous les Juifs d'Europe.

Le réalisateur du documentaire estime que ces enregistrements sont une « preuve contre les négationnistes et un moyen de voir le vrai visage d'Eichmann. (…) Les jeunes générations connaîtront le procès et l'idéologie derrière la résolution finale ».

Le procès d’Eichmann avait eu lieu en 1961 après sa capture en Argentine.

Ces enregistrements avaient été réalisés par Willem Sassen, journaliste néerlandais et propagandiste nazi tout au long de la Seconde Guerre mondiale. Il faisait partie d'un groupe de fugitifs nazis à Buenos Aires.

Après l’arrestation d’Eichmann par les Israéliens, Willem Sassen a partagé les transcriptions des enregistrements au journal Life, qui a imprimé un extrait abrégé en deux parties

Un montage de 108 minutes du documentaire a été présenté pour la première fois en ouverture du festival du film Docaviv à Tel Aviv ce printemps. Un modèle télévisé de 180 minutes a été diffusé en trois épisodes en Israël en juin. Metro-Goldwyn-Mayer est à la recherche de partenaires pour autoriser et diffuser la série documentaire dans le monde entier.


https://atlantico.fr/article/pepite/les ... -auschwitz

Nazi Tapes Provide a Chilling Sequel to the Eichmann Trial

https://www.nytimes.com/2022/07/04/worl ... srael.html

COMMENTAIRE

[C’est la mouche qui transmettait les ordres !

L’article mentionne des « ordres » que Eichmann aurait exécutés, mais on ne nous dit pas lesquels, et pour cause.

Le Prof. Robert Faurisson écrit ceci : « On nous a d’abord laissé croire qu’il existait un ordre écrit, puis cet ordre nous a été présenté comme oral ; aujourd’hui on nous demande de croire que cet ordre aurait consisté en un simple signe de tête (nod) de Hitler qui, en vertu d’un consensus télépathique (mind reading), aurait été instantanément compris de toute une bureaucratie. La théorie du signe de tête revient à Christopher Browning et celle du consensus télépathique à Raul Hilberg. Nous atteignons ici au domaine du rien. Hilberg, qui avait été un tenant de l’ordre écrit (et même de deux ordres écrits), s’était en un premier temps aperçu qu’il ne pouvait fournir aucune preuve de l’existence de cet ordre (ou de ces ordres). En un deuxième temps, qui se situe vers 1984, il s’apercevait que la théorie de l’ordre oral était, elle aussi, insoutenable ; au colloque de Stuttgart (3-5 mai 1984), il prenait en effet à son compte un argument révisionniste et déclarait à propos de l’ordre oral prétendument reçu par Eichmann ou par Höss : « Eichmann et Höss n’ont pas eux-mêmes parlé avec le Führer. Ainsi entendons-nous d’un homme – Eichmann – qui l’avait entendu de Heydrich, qui l’avait entendu de Himmler, ce que Hitler avait dit. Pour l’historien, ce n’est certainement pas la meilleure des sources. »

Robert Faurisson, Ecrits révisionnistes, Tome III, 1999, pages 988-989]

BOCAGE INFO - Dépêche No 212/2022

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