100 politiciens européens réunis à Babyn Yar appellent à une législation sur les études sur l’Holocauste
25 janvier 2022
Une délégation de quelque 100 ministres, députés, sénateurs et ambassadeurs de toute l’Europe se réunit à Babyn Yar, en Ukraine, pour demander une législation sur l’intégration des études sur l’Holocauste dans les écoles à travers le continent.
La délégation de deux jours, deux jours avant la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, est organisée par l’Association juive européenne, le Centre commémoratif de l’Holocauste de Babyn Yar et la Fédération des communautés juives d’Ukraine.
Babyn Yar est le site d’une fusillade de masse brutale au cours de laquelle plus de 30 000 Juifs ont été assassinés par les nazis et leurs collaborateurs à Kiev en seulement deux jours et ont été enterrés dans une fosse commune.
Les participants ont assisté à un symposium sur la lutte contre l’antisémitisme, entendu des témoignages de survivants de l’Holocauste, assisté à une présentation détaillée sur le massacre de Babyn Yar et mis en place des groupes de travail interparlementaires pour s’attaquer à la question, ainsi qu’au « nouvel antisémitisme – la délégitimation de l’État d’Israël », selon un communiqué.
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[COMMENTAIRE]
Le site est bien choisi. Le ravin naturel de Babyn Yar était situé à proximité de Kiev. Il n’était donc pas nécessaire de creuser une fosse commune. Après la guerre, les Ukrainiens ont comblé le ravin avec des gravats provenant des décombres de la ville de Kiev. Dans les années 60, le site a été bouleversé par un important glissement de terrain provoqué par des pluies abondantes qui a détruit un quartier de la banlieue de Kiev. Les autorités ont effectué des travaux d’assainissement avant de consolider et de niveler le terrain. Ce n’est qu’après la chute du rideau de fer que la rumeur d’un massacre de masse s’est répandue. C’est alors que des rabbins ont décrété que le site était intouchable pour des motifs religieux…
Selon certaines estimations invérifiables, entre 100 000 et 200 000 personnes ont été tuées à Babyn Yar, parmi lesquelles des Juifs, des Tsiganes, des partisans et des prisonniers soviétiques.
Elie Wiesel, connu comme le plus grand témoin de la Shoah, a écrit à propos de Babyn Yar : « Plus tard, j’appris par un témoin que, pendant des mois et des mois, le sol n’avait cessé de trembler ; et que, de temps en temps, des geysers de sang en avaient giclé. »
(Elie Wiesel, Parole d’étranger, Éditions du Seuil, 1982, page 86).
A propos d’Elie Wiesel, Pierre Vidal-Naquet déclarait dans le mensuel Zéro d’avril 1987, (page 57) : « Le rabbin Kahane, cet extrémiste juif (…) est moins dangereux qu’un homme comme Elie Wiesel qui raconte n’importe quoi… Il suffit de lire certaine description de La Nuit pour savoir que certaines de ses descriptions ne sont pas exactes et qu’il finit par se transformer en marchand de Shoah… Eh bien lui aussi porte un tort, et un tort immense, à la vérité historique. »
BOCAGE INFO - Dépêche No 028/2022
