La lutte du groupe Israël pour les revendications
18 avril 2022
« Ma mission est maintenant d’obtenir des indemnisations pour les victimes vers la fin de leur vie. C’est de l’argent qui est dû aux survivants, c’est leur argent... »
Une organisation militante juridique basée en Israël exhorte les survivants australiens et leurs descendants à rejoindre son programme de recours collectif contre les compagnies d’assurance dont les prestations de l’époque de l’Holocauste n’ont pas payé en faveur des bénéficiaires, des Juifs européens déportés et assassinés.
L’avocate israélienne et défenseur des droits de l’homme Nitsana Darshan-Leitner, fondatrice du Shurat HaDin Israel Law Centre, a déclaré à l’AJN que son initiative, Project Last Chance, poursuivrait les compagnies d’assurance qui ont utilisé le chaos de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah pour éviter de payer des prestations aux victimes, aux survivants et à leurs héritiers.
« Ma mission est maintenant d’obtenir des indemnisations pour les victimes vers la fin de leur vie. C’est de l’argent qui est dû aux survivants, c’est leur argent. Lorsque vous assurez vos biens – votre maison, votre vie – c’est votre argent et personne n’a le droit de vous l’enlever... Il appartient au peuple juif, il appartient aux survivants de l’Holocauste. »
Darshan-Leitner a déclaré que les estimations du Sénat américain indiquent que jusqu’à 200 milliards de dollars US de paiements ont été spoliés aux assurés juifs par des compagnies d’assurance criminelles de l’époque de la Seconde Guerre mondiale, dont beaucoup ont des successeurs traçables sur le marché d’aujourd’hui qui ont hérité de ces passifs.
Shurat HaDin tire parti de son expertise dans la poursuite d’institutions financières telles que les banques hébergeant les actifs d’organisations terroristes.
« Nous avons intenté des poursuites judiciaires contre des pays, contre des banques, contre des entreprises qui ont aidé et encouragé le terrorisme. Nous avons l’expertise et nous n’avons pas peur de nous attaquer à des pays, de grandes entreprises ou d’énormes banques internationales », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, Shurat HaDin lance une action en justice en Israël pour déverrouiller une base de données de quelque 140 000 survivants et descendants de l’Holocauste – qui ont répertorié environ deux millions d’actifs – dans le cadre du projet israélien Heart de 2011 à 2014. Le gouvernement israélien, en coordination avec l’Agence juive pour Israël, a invité les demandeurs inscrits dans le programme de restitution, mais le programme a été brusquement supprimé, laissant les participants inscrits dans l’incertitude.
Shurat HaDin s’est adressé au gouvernement mais n’a eu aucune réponse. Cependant, le ministère israélien du Travail et des Services sociaux a déclaré que le projet Heart n’avait jamais été conçu comme un système de réclamations individuelles, de sorte que les détails sur les démarches des demandeurs ne peuvent pas être divulgués. Une théorie est qu’Israël a sous-estimé l’intransigeance des gouvernements européens face à des listes de centaines de milliers de demandeurs.
Mais si leur identité est divulguée à Shurat HaDin, les participants au projet Heart pourraient devenir des candidats à des recours collectifs lancés dans le cadre du projet Last Chance, a expliqué Darshan-Leitner.
Elle a déclaré que le projet Last Chance adopte une approche différente de la Conférence sur les réclamations, fondée en 1951, qui a obtenu que les gouvernements dédommagent les victimes de l’Holocauste, plutôt que de cibler directement les entreprises fautives.
https://www.australianjewishnews.com/is ... or-claims/
BOCAGE INFO - Dépêche No 138/2022
