Un musée de la Shoah dans le métaverse
25 avril 2022
L’association Hasdei Naomi qui vient en aide aux nécessiteux, s’occupe aussi beaucoup de survivants de la Shoah. Ils sont, malheureusement, nombreux à vivre dans des conditions précaires.
Hasdei Naomi lance cette année, une campagne originale qui allie histoire, transmission et générosité.
L’association a créé le premier musée de la Shoah dans le métaverse.
Contraction des mots »meta » et « univers », le metavers « c’est la fusion d’un univers virtuel avec des fonctionnalités qui sont, elles, bien ancrées dans le réel », comme l’explique l’économiste Julien Pillot.
Dans ce metavers, nous évoluons à travers un avatar ou un hologramme dans un environnement virtuel en trois dimensions. A terme, le développement de cet univers devra nous permettre de faire nos courses, discuter, jouer, le tout depuis notre fauteuil, devant notre écran. Grâce à des techniques de pointe, le métavers reprend les règles de communication verbale et non verbale similaires à la réalité : gestes, expressions faciales, ton de voix…
Le concept s’étend même au domaine de l’art, et il est désormais possible d’acquérir des oeuvres virtuelles, des oeuvres NFT. C’est sur ce principe que se fonde le projet de Hasdei Naomi.
Ce musée de la Shoah, premier de ce type, exposera et mettra à la vente, des oeuvres réalisées par des artistes NFT et des survivants de la Shoah. Un lien intense et émotionnel s’est créé entre ces deux générations.
« L’œuvre est créée et basée principalement sur un lien émotionnel partagé », explique-t-on au sein de Hasdei Naomi. Par exemple, l’une des collections qui sera présentée sera un manteau avec une tache de sang qu’une survivante de la Shoah a conservé depuis l’Holocauste. La tache de sang est celle de son défunt frère qui a été assassiné pendant la guerre.
Pour l’association, il est indispensable d’adapter les méthodes de transmission et de témoignages aux technologies modernes afin de perpétuer la mémoire de la Shoah. Elle appelle les survivants à entrer en contact avec elle afin de créer des oeuvres NFT. Pour les survivants qui ne parlent pas hébreu, des interprètes discutent avec eux et transmettent le contenu du dialogue aux artistes.
Acheter une telle oeuvre est non seulement un moyen de perpétuer la mémoire de la Shoah mais permet aussi de subvenir aux besoins des survivants qui vivent dans la précarité.
Pour plus de renseignements: https://www.hasdei-naomi.org/
https://lphinfo.com/un-musee-de-la-shoa ... metaverse/