The Disappearance of Josef Mengele : le prochain projet de Kirill Serebrennikov au Marché du Film à Cannes

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The Disappearance of Josef Mengele : le prochain projet de Kirill Serebrennikov au Marché du Film à Cannes

Postby phdnm » 2 weeks 4 days ago (Mon May 22, 2023 11:16 pm)

The Disappearance of Josef Mengele : le prochain projet de Kirill Serebrennikov au Marché du Film à Cannes


22 mai 2023

Le réalisateur russe est en quête d’acheteurs à Cannes par l’intermédiaire de la société Kinology, pour adapter le livre d’Olivier Guez qui raconte la fuite en Amérique du Sud de l’un des criminels de guerre nazis les plus sombres.

Le film est d’ores et déjà attendu comme le plus gros projet de Kirill Serebrennikov. Il s’inscrit dans la continuité de ses précédentes œuvres à caractère biographique et historique. En 2023, il est attendu pour Limonov qui retrace la vie de l’écrivain et homme politique russe Edouard Limonov. Avant ça, il s’était fait remarquer pour La Femme de Tchaïkovski (2022) et l’excellent Leto (2018).

Aujourd’hui, et après une longue période de gestation et de réflexion de quatre années, il veut raconter la fuite en Amérique du Sud de l’un des criminels de guerre nazis les plus sombres, qui aura passé les trente dernières années de sa vie à se cacher afin d’éviter d’avoir affaire à la justice.

Il s’agit d’une adaptation du roman éponyme d’Olivier Guez, paru chez Grasset en 2017, lauréat du Prix Renaudot et publié dans plus de trente pays. Au moment de sa sortie, le livre suscita quelques débats sur le rôle donné aux gouvernements d’Amérique du Sud, et sur le choix d’en avoir fait un roman plutôt qu’une œuvre non-fictive.

La tâche est donc ardue pour cette adaptation sur fond de réalité historique très lourde à analyser. « Raconter l’histoire de Mengele à travers ses propres yeux est un pari difficile, mais Kirill a été capable de trouver le bon angle » explique Charles Gillibert, producteur sous la bannière CG Cinéma. Le réalisateur russe a annoncé avoir travaillé avec Olivier Guez sur les détails historiques de l’histoire.

Ilya Stewart, producteur de longue date du réalisateur via la société Hype Studios, s’est montré confiant sur sa capacité à porter ce genre de projet. « Il s’est engagé à raconter des histoires pour un public international et a toujours été idéalement positionné pour le faire en tant que citoyen du monde et pionnier de la culture mondiale ».

Tout comme le producteur, Kirill Serebrennikov a fui la Russie au début de l’invasion de l’Ukraine. Il officie maintenant depuis Berlin.

Pour interpréter Josef Mengele, c’est l’acteur allemand August Diehl (Inglourious Basterds, Le Jeune Karl Marx, Une vie cachée) qui a été choisi à la suite d’un long processus de casting. D’autres noms prévus à l’affiche sont déjà connus, tels que Max Bretschneider, David Ruland et Dana Herfurth.

La production du film démarrera au début du mois de Juin prochain et aura lieu entre l’Amérique du Sud, principalement l’Uruguay, le Brésil et le Mexique, et l’Europe, en Allemagne.


https://www.cinechronicle.com/2023/05/t ... es-134761/


Entretien à la “Maison des Hôtes” du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran

Robert Faurisson


13/12/2006

Vous parliez de médecins à Auschwitz. Qu’avez-vous à dire au sujet du Dr Mengele ?

J’ai enquêté sur son cas. Je ne crois pas me tromper en avançant que Josef Mengele a été probablement l’un des hommes les plus calomniés de son temps. Selon toute probabilité, il méritait la réputation, que lui faisaient ses compatriotes de la ville de Günzburg, d’être « ein Kavalier ».

J’ai entrevu ses manuscrits (non publiés), qui laissent voir un homme pénétré de culture gréco-latine, féru de science et curieux de tout. Il n’a pas caché à ses proches que ces histoires de gazages étaient de pures inventions. Lors d’un procès-spectacle post mortem qu’on lui a fait à Jérusalem devant les télévisions du monde entier, ses « victimes » sont venues lui attribuer les pires absurdités : selon elles, il épinglait sur les murs de son cabinet des yeux humains arrachés ou bien il versait dans les yeux de ses « cobayes » un acide destiné à faire virer ces yeux du noir au bleu. Il n’est guère de chapitre où l’on délire plus volontiers que celui des monstruosités médicales, surtout si on peut les attribuer à un « Herr Doktor » à blouse blanche. Là-dessus il est aisé de faire croire au profane n’importe quelle atrocité.

A ce propos, je recommande vivement la lecture d’un ouvrage écrit par deux avocats britanniques sur l’affaire Dering (Mavis Hill & L. Norman Williams, Auschwitz in England, a Record of a Libel Action, MacGibbon and Kee, Londres 1965 ; Auschwitz en Angleterre, l’Affaire Dering, Calmann-Lévy, 1971). En 1959, dans son livre intitulé Exodus, le juif Leon Uris avait eu l’aplomb d’écrire que, du temps qu’il avait été interné à Auschwitz, le chirurgien polonais Wladislaw Alexander Dering (épelé Dehring par L. Uris) avait exécuté sur des femmes « dix-sept mille expériences chirurgicales sans anesthésie ». Retenez ce chiffre ainsi que le mot d'expériences. Après la guerre, W. Dering avait gagné l’Angleterre, puis avait exercé en Somalie pour, enfin, regagner l’Angleterre, où il avait été fait officier de l’ordre de l’Empire britannique (O.B.E.), un ordre comparable à celui de notre Légion d’honneur.

Du 13 avril au 6 mai 1964 allait se dérouler à Londres son procès pour diffamation contre L. Uris et l’éditeur de ce dernier. Au cours du procès, une extraordinaire quantité de mensonges allait être mise au jour grâce, en particulier, à la découverte du registre des opérations chirurgicales effectuées dans le Block 21 d’Auschwitz où avait exercé le Dr Dering. Les défendeurs furent progressivement conduits à réduire le nombre des opérations reprochées à l’ancien chirurgien. Les femmes devinrent « des hommes et des femmes » et le chiffre de dix-sept mille fut abandonné pour devenir « un très grand nombre », puis « un chiffre se situant entre cent et deux cents » et, à la fin, il semble qu’on se soit contenté du cas de trois femmes dont seuls les prénoms ont été donnés. En outre, il fallut admettre que les opérations avaient été pratiquées non pas sans anesthésie mais sous rachianesthésie, et un prestigieux anesthésiste anglais avait témoigné de ce que le Dr Dering avait eu raison de choisir ce type d’anesthésie.

Un coup de théâtre se produisit quand le Dr Dering fut en mesure de prouver que le registre des opérations avait été falsifié par ses détenteurs polonais à partir d’une page d’août 1943, date où il ne pratiquait plus d’opérations et ne se trouvait plus au Block 21. Les Allemands d’Auschwitz avaient scrupuleusement tenu ce registre, partiellement en latin, et avec, je m’en souviens, la mention parfois de « casus explorativus », appliquée aux interventions chirurgicales pratiquées «pour voir». Le Dr Dering allait gagner son procès et recevoir un quart de vieux penny (one farthing) de dommages et intérêts ! Le juge décidait alors souverainement que le médecin, qui avait été pourtant abominablement diffamé, aurait à payer tous les frais, considérables, du procès et qu’il n’aurait pas le droit d’interjeter appel. C’est que, pendant toute la durée du procès, l’ombre d’Auschwitz et des « chambres à gaz », constamment évoquées, y compris par le juge, n’avait cessé de planer sur le chirurgien. Je crois me rappeler que le Dr Dering allait déclarer après le procès : « Me voilà ruiné mais j’ai sauvé mon honneur », et il semble qu’il soit mort peu de temps après.


https://robert-faurisson.com/histoire/e ... res-diran/

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