Le Journal d’Anne Frank ne tombera pas dans le domaine public
8 octobre 2015
En 2016, Le Journal d’Anne Frank aurait dû tomber dans le domaine public. Ce ne sera pas le cas.
Le Fonds Anne Frank de Bâle a annoncé que le journal de cette jeune fille juive tuée dans les camps nazis bénéficiait du régime des œuvres posthumes, il reste donc protégé et bénéficie d’une exception.
Anne Frank une exception
Le Fonds Anne Frank explique : « Si la règle générale est celle des 70 ans pma (‘post mortem autoris’), de nombreuses exceptions existent telles que celles relatives aux œuvres posthumes ou aux œuvres composites. Si Anne Frank est décédée en mars 1945, les différentes versions de son journal restent pourtant soumises à protection en France, comme dans de nombreux autres pays, et donc à autorisation préalable du Fonds Anne Frank. »
Il faut savoir qu’une œuvre est censée tomber dans le domaine public 70 ans après la mort de son auteur : « Les versions du Journal telles que réalisées par Anne Frank elle-même n’ont été publiées que dans les années 1980, après son décès, et à ce titre bénéficient du régime des œuvres posthumes, et notamment du régime antérieur plus favorable ne faisant courir la durée de protection de 50 ans qu’à partir de la date de la première publication, soit bien au-delà de 2015. Il en est de même des versions du Journal réalisées par Otto Frank ou par Mirjam Pressler dont les droits appartiennent également au Fonds Anne Frank, sur la base cette fois des règles applicables aux œuvres composites, au regard du travail très important de ces personnes sur ces éditions. Ces deux versions restent ainsi encore protégées pour longtemps, Otto Frank étant décédé en 1980 et Mme Mirjam Pressler vivant actuellement en Allemagne. » Conclut le communiqué.
Anne Frank restera un symbole de la dernière Guerre Mondiale et des horreurs perpétrées par les nazis, le journal de la jeune fille a été traduit en 70 langues.
Business VS domaine public
Il faut savoir qu’un véritable travail de mémoire est réalisé autour de sa vie tragique et ces initiatives sont salutaires. Il existe en plus des lieux physiques qui lui sont dédiés, une application pour visiter Amsterdam sur ses traces et des ebooks publiés en plusieurs langues.
A. Frank est devenue à tort ou à raison une marque, un véritable business.
Toutefois, les défenseurs du domaine public ne voient pas les choses ainsi, un combat s’est engagé sur le Net, pour ne pas attendre 2051 pour que le Journal puisse être utilisé et lu par tous. De façon argumentée, ils estiment que le travail d’Anne Frank mérite d’être libre et libéré (voir les tweets ci-dessous)
http://www.idboox.com/culture/le-journa ... ne-public/