Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 7 months 1 day ago (Mon Nov 07, 2022 11:19 pm)

Réviser l'Histoire pour rebâtir l'Europe (Ép. 25): le mythe des "camions à gaz" (première partie)


D'après l'Histoire officielle, à partir de l'hiver 1941, les SS utilisèrent des "camions à gaz" pour massacrer les Juifs. C'était un premier pas vers les "chambres à gaz" fixes qui seraient construites dans les "camps de la mort".

Pour soutenir leur thèse, les historiens s'appuient sur une douzaine de documents d'époque, dont deux très accablants : le "document Just" du 5 juin 1942 et le "document Becker" du 16 mai 1942.

Dans cette première partie, Vincent Reynouard explique pourquoi les "camions à gaz" de la thèse officielle n'auraient pas pu fonctionner. Les arguments développés sont purement techniques.

Ces arguments suffisent pour rejeter cette histoire de "camions à gaz". Toutefois, Vincent Reynouard va plus loin: descendant sur le terrain choisi par ses contradicteurs, il étudie les documents sur lesquels ils s'appuient. Dans cette première partie, il s'intéresse au "document Just".

Plan de cette première partie:

I. Juillet-septembre 1941: Hitler ordonne l'expulsion des Juifs vers l'Est

II. Chelmno et le mythe des "camions à gaz"

1°) Aucune photo d'un "camion à gaz"

2°) Aucun document sur la genèse des "camions à gaz"

3°) La signification véritable des termes "camion S", "camion spécial", "véhicule spécial"

4°) Le terme "traitement spécial" était-il toujours un code pour "mise à mort"?

5°) Du gaz d'échappement diesel pour asphyxier? Impossible.

6°) Des "camions à gaz" hermétiques? Impossible.

7°) Le "document Just" du 5 juin 1942: une preuve de l'existence des "camions à gaz"?

Un exposé qui trahit le faux document
Un faux document bâti à partir d'un vrai
Réponse à l'objection : "Willy Just s'adressait à ses complices SS"
Un faux document émaillé d'erreurs techniques
Pourquoi avoir confectionné (entre autres) ce faux document?

8°) La fonction véritable des "camions spéciaux" du RSHA selon Santiago Alvarez et Pierre Marais


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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 4 weeks ago (Sun Dec 11, 2022 9:49 am)

Mémoires de VR — Introduction


14/11/2022

Introduction

Prison d’Édimbourg, 14 novembre 2022, deux heures du matin.

J’entreprends la rédaction de mes mémoires. Pourquoi cette décision ? Parce qu’après mon arrestation, voilà quatre jours par les autorités écossaises, je ne nourris aucune illusion : les autorités françaises qui, le 25 juin 2021, ont lancé un mandat d’arrêt européen à mon encontre, obtiendront mon extradition. Revenu en France, je purgerai plusieurs peines de prison ferme pour « contestation de crimes contre l’humanité ». Au total, ces peines dépassent les 24 mois. S’y ajouteront sans doute d’autres condamnations pour le même motif, car depuis mon exil en Grande-Bretagne, en juin 2015, j’ai publié de nombreuses vidéos révisionnistes susceptibles de tomber sous le coup de la loi Gayssot. Plusieurs ne sont pas prescrites, soit qu’elles aient été publiées il y a moins d’un an, soit qu’elles fassent déjà l’objet de poursuites. Par conséquent, je m’attends à rester en prison cinq ans, voire davantage.

Je ne regrette rien. Mon nouveau livre sur Oradour, Le Cri des victimes, devrait paraître dans les prochains jours. Sachant qu’il s’agit d’un livre « historiquement incorrect », mon extradition et ma mise en prison constituent des arguments promotionnels de premier ordre — je dirais même, inespéré. Cet ouvrage est l’œuvre de ma vie, car il s’agit d’un travail original, unique. Certes, en tant que révisionniste, j’aurais encore des choses à dire sur la question des chambres à gaz homicides et sur la déportation en général. Mais mon site et mon blogue diffusent 90 % à 95 % de mes travaux sur ces sujets. De plus, les ouvrages de Carlo Mattogno, Jürgen Graf, Germar Rudolf et Thomas Kues constituent une mine d’arguments irremplaçable. Je n’ai jamais eu la prétention de les égaler. Ces livres parus dans la collection « Holocaust handbooks » fondent le révisionnisme historique stricto sensu. Ils attendent les traducteurs qui les rendront accessibles au public francophone.

Voilà pourquoi, désormais privé de ma documentation, j’ai décidé de rédiger mes mémoires. Outre la narration d’anecdotes truculentes qui ont rempli ma vie agitée, on y trouvera mes explications sur les origines du militantisme qui m’a conduit en prison.

Mon engagement révisionniste s’explique en grande partie par mon enfance et mon adolescence. Elles auraient pu me porter au nihilisme et à l’auto-destruction. Pourquoi ai-je préféré la voie de l’idéalisme et du don de ma personne à une cause que je crois noble ? La réponse pourra profiter à d’autres qui, eux aussi, auront connu des jeunesses difficiles, quelles qu’en soient les raisons. J’ajoute que mon engagement révisionniste m’a valu beaucoup d’épreuves, tant sur le terrain judiciaire que dans ma vie familiale et professionnelle. Loin de m’avoir aigri ni rempli de haine, ces épreuves ont au contraire contribué à me rendre plus sage, donc plus apaisé. Comment ai-je pu déjouer le piège — car il s’agit d’un piège — qui consiste à reporter toutes les fautes sur l’extérieur (les parents, les proches, les circonstances, les adversaires…) afin de justifier ses colères ? Le piège est d’autant plus dangereux que, dans un premier temps, la justification des colères semble apaisante. Rapidement toutefois, on se trouve englué dans une mélasse de sentiments négatifs qui nous rongent jusqu’à, parfois, nous détruire.

Comment, donc, ai-je pu déjouer cet écueil ? La réponse me paraît capitale, car elle pourra aider celles et ceux qui, dans leur vie, vivront des épreuves douloureuses, y compris dans des contextes très différents du mien. On l’aura compris, je ne rédige pas ces mémoires pour le plaisir de m’exposer, mais pour apporter quelque chose à mes lecteurs. En définitive, ces mémoires s’inscrivent dans ma mission révisionniste, une mission qui consiste à donner des réponses aux autres. D’où ma volonté de ne rien cacher, y compris les événements qui plaident en ma défaveur. En effet, une histoire véridique est bien plus riche d’enseignements qu’un plaidoyer pro domo ou — pire — qu’un roman bâti pour son avantage.

Mémoires de VR — Chapitre I: Un clin d’œil de la Providence (1)


10/12/2022

C’était au début des années 1980, je devais avoir onze ou douze ans. En cette fin d’après-midi, je jouais au Subbuteo (jeu de football miniature) dans ma chambre. La radio était allumée. J’écoutais distraitement Europe 1 ou RTL, très probablement une émission de variétés du genre « Top 50 ». Vint le journal radiophonique. Je n’appréciais guère cette interruption de l’émission pour parler d’événements qui ne m’intéressaient absolument pas. Le monde des adultes n’était pas le mine.

Du journal, je ne me rappelle donc rien, à l’exception des propos d’un homme interrogé. Pourquoi l’avait-il était ? Mystère. Qui était-il ? Je l’ignore puisque je n’écoutais pas ; tout au plus entendais-je. Toutefois, ces propos se gravèrent dans ma mémoire : « Je ne crois pas aux chambres à gaz, dit-il, je n’y crois absolument pas. »

À l’époque, j’ignorais tout du « problème des chambres à gaz ». Certes, en 1979, la télévision française avait diffusé la série « Holocauste », mais à la maison, on ne l’avait pas regardé. On n’en avait pas parlé non plus. À l’école, une camarade de classe, Corinne Lepauvre, nous avait expliqué que les « nazis » tuaient les gens (je ne me souviens pas qu’on ait parlé de juifs) en les brûlant vivants dans des fours. Je pensais donc que l’Holocauste avait été perpétré dans des fours géants. C’était tout. J’ajoute donc que mon père ne lisait pas Le Monde et que je n’avais jamais entendu parler de l’« affaire Faurisson ». Si donc, on m’en avait parlé, si l’on m’avait précisé que ce professeur contestait l’existence des « chambres à gaz », j’aurais répondu : « les chambres à gaz ? C’est quoi, ça ? »

Et pourtant, les propos entendus alors que je manipulais mes joueurs de football miniatures se gavèrent profondément dans ma mémoire. Sans conséquence, tout d’abord : le soir, je n’ai pas demandé à mes parents ce qu’était les « chambres à gaz ». Dans les années qui suivirent, je me suis intéressé aux OVNI et aux expériences de mort imminente (EMI), mais pas à l’Holocauste.

Bien plus tard, j’ai interrogé Henri Roques, le professeur Faurisson et bien d’autres révisionnistes de la première heure afin de découvrir l’identité de l’homme que j’avais entendu. Aucun n’a pu me répondre. Personne n’avait eu connaissance d’une telle intervention sur les ondes d’Europe 1 ou de RTL. Aujourd’hui encore, mon souvenir reste un mystère. Pourtant, je sais n’avoir ni rêvé ni forgé un faux souvenir. Alors pourquoi ? Pourquoi parmi les innombrables propos que j’ai entendus lors des journaux radiophoniques, seules ces paroles m’ont-elles frappé au point de rester à jamais gravées dans ma mémoire ? J’y vois un clin d’œil de la Providence. En ce début des années 1980, elle m’avait averti que le révisionnisme serait ma mission de vie, donc que je ne devais jamais abandonner le combat commencé par le professeur Faurisson.

Mémoires de VR — Chapitre I: Un clin d’œil de la Providence (2)


11/12/2022

On m’objectera que l’invocation de la Providence est irrationnelle. Je répondrai en invoquant Philippe Guillemand. Physicien de formation (diplômé de Centrale Paris), il explique que le temps est un produit de la conscience humaine. Dans la « réalité ultime », tout existe dans un éternel présent. Par conséquent, ce que nous appelons le futur existe déjà, et cela même si nous restons maîtres de nos actions, donc responsables de notre destin1. Ainsi explique-t-il l’existence d’« échos du futur » qui peuvent se manifester sous la forme de prémonitions ou de rêves qui montrent l’avenir. Dans mon cas, je suis persuadé que les propos entendus alors que je jouais au Subbuteo correspondaient à mon destin déjà réalisé dans l’éternel présent, d’où leur résonance dans mon esprit lorsque je les ai entendus. La Providence m’avertissait que ma vie serait consacrée à un combat très difficile, donc susceptible de provoquer chez moi un découragement qui me conduirait à abandonner. Le professeur Faurisson répétait : « quand j’entends quelqu’un contester l’existence des chambres à gaz, je prends ma pendule. » Comprenez ; je mesure le temps qu’il tiendra avant de reculer, d’abandonner, voir de se renier. Il n’y a là rien d’étonnant ou d’humiliant. En effet, celui ou celle qui pénètre sur le terrain du révisionnisme subit des pressions très fortes : sa tranquillité, sa réputation, sa vie professionnelle et familiale sont alors menacées. Peuvent s’y ajouter des tracas judiciaires qui mettent en danger sa fortune, voire sa liberté. C’est vrai en France, pays qui, comme d’autres, s’est doté d’une loi antirévisionniste qui prévoit de lourdes peines d’amende et de la prison ferme (jusqu’à un an).

Voilà pourquoi, lorsqu’en 1990, j’ai connu mes premiers ennuis judiciaires et académiques, le professeur Faurisson prit sa pendule ; mais au cadran, les aiguilles tournèrent sans que j’abandonne, car dix ans plus tôt la Providence m’avait adressé un clin d’œil, ces propos gravés dans ma mémoire, pour me dire : « tu vois, c’était écrit. »

Toutefois, elle ne s’était pas contentée de ce signe. Elle m’avait préparé au militantisme en me faisant vivre une enfance et une adolescence difficile sous certains aspects, qui feraient de moi une personne marginale. Certains n’apprécient guère ce qualificatif, car il est susceptible de vous présenter comme un individu un peu fou. Sans doute, mais « marginal » signifie d’abord « hors norme ». Or seul un être « hors norme » peut accepter de perdre sa tranquillité, son travail, voire sa famille, surtout si ses diplômes lui permettent d’espérer une vie honorable. Si, comme la grande majorité, j’avais tenu par-dessus tout à la vie de tranquillité qu’un pays riche et en paix m’offrait, à la carrière professionnelle que mes diplômes me permettaient d’espérer, à la famille que j’avais fondée et à la liberté garantie sous nos latitudes aux citoyens placides, alors je ne serais jamais devenu un révisionniste militant et persévérant. Au contraire, j’aurais rapidement abandonné. Tel était d’ailleurs l’objectif de mes adversaires lorsqu’ils portèrent les premiers coups : ils espéraient me voir reculer et me taire, non pas après m’avoir convaincu de mon erreur par la discussion, mais sous la menace de tout perdre. Pour tenir, il me fallait donc accepter d’avance cette éventualité.

Le caractère « hors norme » des révisionnistes ne démontre pas que leur combat serait une folie intellectuelle ; il démontre, en revanche, que leurs adversaires usent contre eux de méthodes impitoyables, sans aucun rapport avec la confrontation loyale et dépassionnée qui devrait être de mise. Voilà pourquoi face à eux, la Providence suscite des individus « hors norme » : ce sont les seuls qui peuvent encaisser les coups très rudes des antirévisionnistes. À 53 ans, j’ai tout perdu et je suis en prison. Pourtant, je persiste. Qui, autre qu’un individu « hors norme », le pourrait ?

Comment la Providence me fit-elle devenir ce « marginal » ? Les chapitres suivants répondront.

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 3 weeks ago (Mon Dec 12, 2022 1:55 pm)

Mémoires de VR — Chapitre II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (1)


12/12/2022

Mon père travaillait comme médecin généraliste à Caumont-l’Éventé, petit village du Calvados. Sa clientèle était nombreuse et il était au service de ses patients. De jour comme de nuit, l’été comme l’hiver. Je me souviens d’un réveillon qu’il interrompit pour aller pratiquer un accouchement (des femmes donnaient encore naissance à la maison).

En échange, il gagnait très bien sa vie : 40 000 F par mois, disait-il (environ 6000 €). De plus, il répétait : « Comme le disait mon grand-père : mieux vaut dépenser sans compter que compter sans dépenser. »

C’était là un conseil qu’il mettait en pratique. Nous vivions comme des rois : la maison était un ancien hôtel avec salon, salle à manger, cuisine, deux salles de bain, huit chambres et deux jardins. Tout cela pour une famille de quatre personnes. S’y ajoutait un grand grenier que mes parents avaient aménagé en salle des fêtes. On y trouvait un bar, une sonorisation, des jeux de lumière, un flipper des années 1950 et un baby-foot de café. Une employée de maison travaillait chez nous à temps plein, six jours par semaine. Le mercredi, elle faisait mon lit pendant que, dans ma chambre, je jouais.

Ma description serait incomplète si j’omettais les vacances. Au mois de février, ma mère, ma sœur et moi allions au ski, à Combloux. Nous passions le mois de juillet à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, sur la côte Atlantique. En 1936, mes grands-parents maternels avaient acheté là deux maisons de vacances, voisines l’une de l’autre. Enfin, les quinze premiers jours de septembre, nous allions à Saint-Raphaël, sur la côte méditerranéenne. Nous y logions dans un trois étoiles (le minimum pour mes parents).

Je me souviens d’autres vacances en Espagne, en Italie ou dans les châteaux de la Loire. Nous mangions dans des restaurants luxueux où les plats étaient apportés sous des cloches en argent. Un couvert tombé était immédiatement remplacé. Sur le plan matériel, ma jeunesse fut donc dorée.

Et pourtant, très tôt, deux faits m’ont troublé.

1) l’absence quasiment totale d’une spiritualité vécue. Mon père était catholique, ma mère protestante calviniste. J’allais au catéchisme prodigué par le curé du village et à la messe le dimanche. Toutefois, mes parents n’y allaient pas et, à la maison, nous vivions comme si le monde se bornait à l’univers matériel. Rien, absolument rien n’évoquait l’éventualité d’une réalité supérieure. La vie, c’était ici-bas et maintenant. Il fallait profiter, « dépenser sans compter », ce que nous faisions.

2) Cependant, dans un même temps, des gens étaient pauvres, voire miséreux. J’ai découvert cette pauvreté à l’école primaire du village. Dans la cour et dans la classe, certains de mes camarades portaient des vêtements élimés. Parfois, l’odeur trahissait une absence d’hygiène. « Fils du médecin », j’étais bien vêtu (ma mère me sortait tous les soirs mes habits du lendemain, il n’était pas question de choisir moi-même) et je prenais un bain tous les jours. Pourtant, loin de mépriser ces enfants défavorisés, je les aimais au contraire. Yannick D., Caroline M., Catherine D. et d’autres : autant de bons camarades avec lesquels je jouais volontiers. Caroline « sentait la pisse », disait-on, mais cela ne me gênait pas.

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 3 weeks ago (Tue Dec 13, 2022 10:25 am)

Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (2)


13/12/2022

L’école ne fut pas le seul endroit où la pauvreté m’apparut. À Caen où j’accompagnais parfois ma mère pour m’acheter des habits, la vue de clochards me chagrinait. Nous avions huit pièces pour quatre et eux vivaient dehors. Mon esprit d’enfant restait dans l’incompréhension.

Toutefois, le pire était Paris où nous allions souvent, car les oncles et tantes maternels y vivaient. Dans les rues, je voyais des mendiants qui demandaient la charité. D’autres étaient couchés à même le sol. Les gens passaient sans leur accorder un regard. Comment était-ce possible ? Quand je comparais notre aisance avec cette pauvreté, je souffrais terriblement. Ma douleur était telle que rapidement, l’éventualité d’une promenade dans la capitale m’apeura : je ne voulais pas voir ces pauvres gens pour lesquels je ne pouvais rien, pas même donner une pièce. Lorsque nous allions à Paris, j’espérais que nous resterions en famille. Hélas, l’heure de « faire les magasins » venait toujours…

Le paroxysme qui allait orienter ma vie survint à la veille d’un Noël. J’avais une dizaine d’années. Nous devions passer le réveillon à Paris. La veille, mes parents, ma sœur et moi sortîmes en ville. Arrivés à la Samaritaine, nous pûmes admirer les vitrines de Noël. Le spectacle était féérique ! Tous ces automates pour créer des scènes diverses : une gare, une piste de ski, l’arrivée du père Noël… Chaque vitrine du grand magasin était une merveille.

À un moment, je tournai la tête et vis une vieille femme assise sur le trottoir. Enveloppée dans un vieux manteau bleu-gris, un fichu sur la tête, le regard baissé, elle avait déposé devant elle un petit carton où quelques pièces jaunes se trouvaient. À mon spectacle, mon cœur se brisa. Toute la magie de Noël s’évanouit instantanément. J’en aurais pleuré. Le soir, je pensais à cette vieille femme. Le lendemain, lors du réveillon, sa vue me hantait. J’étais révolté : toute cette cohue sur le trottoir et seulement quelques pièces jaunes ! Était-ce cela, le monde des adultes ? Ce soir de Noël, je devins socialiste (même si j’ignorais ce mot). Je ne voulais pas vivre indifférent à la pauvreté de mes concitoyens ; je voulais une société où régnât la justice sociale.

Bien que le courant de la vie m’ait emporté, cet idéal persista. Toutefois, il me conduisit sur un chemin bien particulier. Adolescent (c’était en 1982 ou 1983), je découvris le national-socialisme. Cette découverte ne fut ni guidée par ma famille où personne n’éprouvait la moindre sympathie pour cette doctrine ni suscitée par quiconque. Je vivais alors entre la maison parentale et le collège privé où j’étais inscrit, à Caen. Je n’avais pas le droit de sortir et ma mère contrôlait mes fréquentations (je compris plus tard pourquoi).

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 3 weeks ago (Wed Dec 14, 2022 10:03 am)

Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (3)


14/12/2022

Ma découverte se fit dans les encyclopédies dont nous disposions à la maison. Les articles étaient bien entendus très négatifs, mais les clichés qui les accompagnaient montraient des foules enthousiastes. Les quelques statistiques publiées expliquaient la joie générale : elles attestaient un relèvement spectaculaire du pays, un relèvement sans précédent ni équivalent.

Le IIIe Reich m’apparaissait sous l’angle de la justice sociale réalisée concrètement, au XXe siècle. « Voilà la solution, pensai-je. Nous devons prendre ce qu’il y a de bon dans le nazisme ». Le racisme ? L’antijudaïsme ? J’y étais totalement indifférent : ma vie de jeune bourgeois favorisé m’avait épargné les affres vécues dans certaines banlieues. À Caumont-l’Éventé, la seule famille d’origine étrangère venait du Portugal : installée depuis longtemps, elle s’occupait des pompes funèbres. Quant à la « question juive », j’en ignorais l’existence : à la maison, je n’avais jamais rien entendu sur le Juif, et à l’école, je n’en côtoyais pas, car il n’y en avait aucun.

Je considérais l’antijudaïsme, les camps de concentration et l’Holocauste (auquel je croyais alors) comme des contingences du national-socialisme dans sa version allemande. En effet, je ne pouvais pas imaginer qu’une doctrine si bonne pour son peuple ait pu, en même temps et de façon logique, mener à de telles horreurs. Dans mon esprit, une rupture logique existait. Je présentais que l’hitlérisme était une manifestation du national-socialisme dans un pays donné à une époque donnée, avec tout ce que cela pouvait comporter d’accidentel. Par conséquent, je devinais que le national-socialisme, en tant que doctrine atemporelle, était indemne de certains actes commis (ou prétendument commis) sous Hitler. Je résumais alors cette prescience en une phrase : « on fera un national-socialisme sans les camps. » Cette formule devint mon leitmotiv, aussi bien dans mes conversations intérieures que dans mes discussions avec d’autres.

Ces premiers échanges me préparèrent à mesurer l’importance du révisionnisme, car il était impossible de discuter des réussites sociales constatées sous le IIIe Reich : mes interlocuteurs coupaient court en invoquant toujours le même argument : « Qu’importent ces réussites ; le nazisme, on sait où ça a mené. » Aucun n’acceptait l’idée d’un national-socialisme « sans les camps ». Ils m’objectaient que le nazisme conduisait nécessairement aux camps de concentration, aux « chambres à gaz » et aux spectacles découverts par les Alliés en 1945. Je les interrogeais : « En quoi la création de camps a-t-elle pu contribuer au relèvement économique de l’Allemagne ?» J’espérais les conduire à réfléchir sur la possibilité d’un national-socialisme « sans les camps ». En vain, car on me répondait : « le nazisme est une dictature qui a prouvé son caractère criminel. Point final. » J’étais chagriné : pourquoi Hitler avait-il fait construire des « chambres à gaz » ? En agissant ainsi, il avait rendu le national-socialisme indéfendable. Quel malheur !

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 3 weeks ago (Thu Dec 15, 2022 5:45 am)

Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (4)


15/12/2022

Pourtant, je m’obstinais. Un national-socialisme « sans les camps » était possible, tout comme une république sans la Terreur ; mais l’argument était repoussé : « Ce n’est pas pareil », me répondait-on. Un soir, mon parrain avec lequel je discutais me lança : « Là, tu dérailles complètement, Vincent. » Étais-je fou ? Je n’y croyais pas, non par déni, mais à cause du spectacle que m’offraient les adultes. Dans les années 1983-1986, mon père était au faîte de la réussite sociale (la chute allait suivre) : maire du village, et conseiller général du département, il avait pénétré dans la politique sus l’étiquette du Rassemblement pour la République (R.P.R.). Un jour, il me confia vouloir devenir sénateur.

C’était d’autant plus surprenant qu’à la maison, je n’avais jamais assisté à des discussions durant lesquelles les participants auraient exposé un projet pour le pays. Non, la politique se bornait à des questions de pouvoir d’achat. Ma famille était « de droite » et reprochait à la gauche les taxes et les impôts. C’était tout. Pire : en 1981, mon parrain avait annoncé qu’il voterait pour le candidat socialiste François Mitterrand : scandale dans la famille. Il avait justifié son choix politique ainsi : avec les socialistes au pouvoir, la France connaîtra une crise, donc le franc se dévaluera, ce qui aura un effet positif sur les exportations (mon parrain dirigeait une entreprise de fabrication de pièces en étain). Aujourd’hui encore, je revois la discussion à laquelle j’assistais en avril ou mai 1981. Bien que très jeune (j’avais douze ans), ces propos m’avaient consterné. C’était ce même parrain qui, deux ou trois ans plus tard, prétendrait me donner des leçons de politique !

Le spectacle que m’offraient les adultes était affligeant. Mon père voulait devenir sénateur, mais je soupçonnais que ses motivations étaient uniquement mondaines. À l’époque, mes parents étaient membres du Lions Club, sorte d’antichambre de la franc-maçonnerie. À la maison, ils organisaient des soirées mondaines dans le grenier. Quand ils ne louaient pas les services d’un traiteur, ils embauchaient pour la journée quatre ou cinq femmes du village afin de préparer le buffet du soir. Le champagne était de la cuvée Dom Pérignon, le minimum acceptable.

Petite anecdote révélatrice : pour se rendre au grenier, il fallait emprunter un escalier dont l’entrée se situait dans la cuisine. Mais pouvait-on imaginer les invités passés devant les fourneaux ? Impossible ! Mes parents firent donc raccourcir la cuisine afin d’aménager un petit couloir donnant accès à l’escalier. Les invités passaient donc du hall d’entrée dans le salon (avec sa cheminée Napoléon III), puis du salon au petit couloir joliment décoré. De là, ils montaient au grenier sans avoir vu la cuisine. Cela m’apparaissait d’autant plus ridicule que la cuisine est non seulement belle, mais suffisamment spacieuse pour y passer sans être ni éclaboussé ni taché. C’était à croire que les invités ne voyaient jamais de cuisine ou que la cuisine était comme les toilettes. (Il est vrai que les aliments préparés dans l’une finissaient dans l’autre ; mai fallait-il être dégoûté devant un nourrisson au motif qu’il finirait cadavre fétide dans un cercueil ?) On me répondait qu’il y avait des convenances. La bourgeoisie et ses convenances : Drumont y avait consacré des pages inoubliables dans son ouvrage La Fin d’un Monde. Je ne les connaissais pas encore, mais les adultes me donnaient déjà l’image d’un monde finissant.

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 3 weeks ago (Fri Dec 16, 2022 8:32 am)

Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (5)


16/12/2022

Vers vingt heures, les invités arrivaient. Ma chambre se trouvait sous le grenier, plus précisément sous l’emplacement du flipper. Toute la soirée, j’entendais les bruits de la machine, cliquetis et sonneries. J’entendais également la musique, le brouhaha des conversations, les éclats de rire et, souvent, les pas des gens qui dansaient. Les yeux fixés sur le plafond, je pensais : « Et quoi ? Que restera-t-il de tout cela demain ? »

Le lendemain matin, en effet, je montais au grenier. J’y contemplais les verres vides posés çà et là, les assiettes avec les restes des petits fours, les couverts en argent salis, les cendriers remplis de mégots. Une odeur de tabac froid emplissait la pièce, les bouteilles vides ressemblaient à des obus, et le tout donnait l’impression d’un champ de bataille, les corps en moins. Mais une bataille pour quoi ? Pour le plaisir d’une soirée, un plaisir qui, comme les meilleurs cigares, partait en fumée. « Et quoi ? » Rien.

Ce monde des adultes m’apparaissait totalement vide, ou plutôt rempli seulement de vanités. Quand je lisais mes ouvrages sur les OVNI ou les expériences de mort imminentes, je cherchais des réponses à deux questions qui me semblaient essentielles : sommes-nous seuls dans l’univers, et y a-t-il quelque chose après la mort physique ? La deuxième question surtout me taraudait, car elle posait le problème de la Vie : la Vie avait-elle un sens ? Et si oui, lequel ? Fallait-il atteindre un objectif ?

Parfois, j’essayais d’imaginer l’univers sans vie. J’imaginais la Terre et les autres astres tournant, avec seulement des volcans et des mers agitées. À quoi bon ? Cela me paraissait impossible. Il devait y avoir un sens à tout cela. J’essayais également d’imaginer le néant : rien, pas même un univers vide et totalement obscur. La question du pourquoi ne se posait plus : le néant n’a ni cause ni finalité. Toutefois, un univers au moins existait, et cet univers abritait au moins une forme de vie intelligente. Alors la question du pourquoi se posait, du moins à moi.

En 1981, j’achetai La vie après la vie du docteur Raymond Moody. C’était le premier ouvrage au monde entièrement consacré à des expériences de mort imminente (EMI). À l’âge de douze ans, l’existence de l’âme était une question qui me hantait. Je voulais savoir, et les EMI me paraissaient une bonne piste de réflexion.

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 3 weeks ago (Sat Dec 17, 2022 8:37 am)

Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (6)


17/12/2022

Toutefois, quand j’en parlais aux adultes, quand je leur demandais si nous étions seuls dans l’univers, si nous avions une âme qui survivait à la mort physique, je recevais invariablement la même réponse : « on n’en sait rien, ce sont des questions auxquelles on n’apportera jamais de réponse. » Peut-être, mais encore fallait-il étudier le problème. Or, jamais un adulte ne m’a donné de conseil de lecture. J’en déduisais (avec raison) qu’ils se désintéressaient totalement de ces sujets. L’intérieur de leur maison, leurs bibliothèques et leurs conversations le confirmaient : ils étaient le reflet de leur propre intérieur. D’ailleurs, certains m’assuraient : « ce sont des questions que l’on se pose quand on est jeune ; mais plus tard, tu devras organiser ta vie et tu n’auras plus le temps ni l’envie de penser en rond à ces questions sans solution. »

Tel était donc l’avenir « normal » que les adultes me promettaient. Leur message pouvait se résumer comme suit. Tu as 70 à 90 ans devant toi. Pourquoi ? Parce que tu es né. Par conséquent, organise ta vie au mieux pour en profiter : obtiens de bons diplômes pour gagner de l’argent, t’assurer le meilleur confort possible et faire la fête pendant ton temps libre (sans passer par la cuisine), et cela jusqu’à la retraite où tu pourras tuer le temps en te faisant plaisir, avant la décrépitude et la mort. La vie, c’est cela et rien que cela. Tu peux croire en Dieu, en l’âme ou au paradis… mais fais-moi confiance, une seule chose est sûre : la vie, c’est ici et maintenant. Jouis-en au mieux, cas dans 70 ans, c’est terminé !

Je comprenais ces jeunes (et ces moins jeunes) qui, ne voyant aucun sens à cette vie, en précipitaient la fin par le suicide ou les comportements suicidaires. Parfois, j’étais tenté de les imiter, mais une voix intérieure m’en dissuadait, m’assurant que ce serait de la désertion, que j’étais né pour une raison précise et que partir avant la fin n’était pas souhaitable.

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 2 weeks ago (Mon Dec 19, 2022 7:12 am)

Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (7)


18/12/2022

Dans le même temps toutefois, je refusais catégoriquement cette vie dont mes proches me donnaient l’exemple, car, outre son absence de sens, je la jugeais coupable d’un égoïsme révoltant. En effet, puisqu’il fallait vivre comme si la mort était la fin de tout, alors comment pouvait-on faire la fête pendant que d’autres demandaient la charité ? S’il n’existait rien au-delà de ce monde matériel, comment pouvait-on profiter de son aisance sans en donner une partie aux pauvres qui, eux, n’avaient pas eu cette chance ? Si la vie n’avait aucun sens, si nos conditions de naissance étaient dues au seul hasard, comment pouvait-on vivre pour soi, sans chercher à corriger ces inégalités choquantes ? Quand je les interrogeais, les adultes me répondaient : « Que veux-tu ? On n’y peut rien. » Pourtant, il me semblait qu’un homme, autrichien d’origine, né en 1889, arrivé au pouvoir en 1933, y avait pu quelque chose ; mais de celui-là, ils refusaient de parler. Ils fuyaient la discussion en lançant : « On sait où ça a mené. » Au départ, un tel aveuglement m’avait stupéfié ; mais l’aveuglement n’était-il pas une conséquence de la folie ? Les fous, c’étaient donc eux, et non moi. Je me jugeais sain d’esprit.

Loin, toutefois, d’en éprouver un quelconque sentiment de supériorité, j’en ressentais au contraire une angoisse effroyable : j’étais effrayé à l’idée d’être seul au monde à avoir compris l’évidence. Comment pourrais-je vivre dans un tel monde ? Pourtant, il le fallait : le suicide aurait été une désertion.

Seul dans ma chambre, il m’arrivait de feuilleter les encyclopédies et de contempler encore les photographies du IIIe Reich. « Je rêvais d’un autre monde […] où la vie serait féconde » : cette chanson du groupe Téléphone, en 1985, décrivait parfaitement ma situation à cette époque de ma vie. Je rêvais d’un autre monde où régnerait la justice sociale, comme sous Hitler. Cependant, nous n’étions plus à l’époque d’Hitler, et je rêvais d’un national-socialisme « sans les camps », un national-socialisme apaisé, uniquement tourné vers le bien de tous, donc sans rapport avec ce qui avait pu arriver de façon contingente 50 ans auparavant. Cet état d’esprit positif (être pour le bonheur) explique sans doute pourquoi ma solitude intellectuelle ne provoqua chez moi ni repli ni colère. Au collège, j’étais volubile et très apprécié. Je jouais avec tout le monde. En troisième, je fus même finaliste au tournoi de paume, battu par Emmanuel T.. En vérité, cette solitude intellectuelle me fut profitable, car ayant tout découvert seul, j’acquis sur le plan des idées une force de caractère qui m’aiderait par la suite. En particulier, je serais insensible à l’argument selon lequel une poignée de révisionnistes ne peuvent avoir raison contre le monde entier. Le monde m’avait suffisamment montré son aveuglement pour que je devienne imperméable à ce genre d’objection.

La Providence me préparait donc à ma mission future, sans que je n’en sache rien…

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 5 months 5 days ago (Tue Jan 03, 2023 9:06 am)

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25 ans après son interdiction

La réédition d'un livre incontournable

Une édition revue pour une histoire à relire

Cette deuxième édition du fameux livre sur Oradour de Vincent Reynouard est bien plus qu'une simple réédition: elle apporte un grand nombre de documents et d'observations qui viennent conforter la thèse d'une explosion d'un dépôt de munitions clandestin dans l'église.

Oradour-sur-Glane: le cri des victimes

Vincent Reynouard


Que s’est-il vraiment passé ce 10 juin 1944 tragique à Oradour? Pourquoi, depuis 1945, les autorités persistent-elles à occulter la vérité? Ce livre apporte des réponses.

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Re: Vincent Reynouard : un "Holocauste" impossible

Postby phdnm » 4 months 3 weeks ago (Sat Jan 14, 2023 2:36 pm)

Vincent Reynouard nous parle de son nouveau livre sur Oradour


14/01/2023

Cet entretien a été accordé à Rivarol par Vincent Reynouard en décembre 2022 depuis la prison d’Édimbourg. Dans cet entretien, Vincent Reynouard présente son nouvel opus consacré à la tragédie d’Oradour-sur-Glane. Cet ouvrage est désormais disponible dans la nouvelle Boutique Sans Concession.

RIVAROL : Votre nouveau livre sur le drame d’Oradour-sur-Glane est-il une simple réédition de celui paru en 1997 sous le titre Le Massacre d’Oradour-sur-Glane. Un demi-siècle de mise en scène?

Vincent REYNOUARD : Non, car depuis 1997, de nombreux faits nouveaux sont venus compléter le dossier d’Oradour. Ils confirment bien des hypothèses que j’avais formulées voilà 25 ans. Mon nouveau livre est un peu plus court que le précédent, avec un plan très différent. Mais il est beaucoup plus percutant.

R. : Comment des faits nouveaux peuvent-ils apparaître dans un dossier vieux de 78 ans et qui a été l’objet de tant d’études ?

V. R. : Cela démontre :

  • que les fabricateurs de la thèse officielle ont occulté de nombreux éléments ;
  • que les travaux des historiens accrédités restent très incomplets.
  • Lors de mon enquête, de 1990 à 1996, je m’en étais aperçu.

R. : Pourriez-vous nous donner quelques exemples de faits nouveaux ?

V. R. : Aujourd’hui, les gardiens de la Mémoire admettent qu’Oradour était une étape dans un circuit d’évasion de pilotes alliés tombés en France. Dans mon livre de 1997, j’avais été le premier chercheur à le révéler. Quatre ans plus tard, le concepteur du Centre de la Mémoire d’Oradour, Jean-Jacques Fouché, publia un ouvrage sur le drame, Oradour (2001) : de façon très révélatrice, il gardait le silence complet sur cette affaire. En 2003, à mon procès, le procureur dénia toute valeur aux documents que j’avais produits. Mais depuis 2014, les gardiens de la Mémoire ne nient plus : ils reconnaissent qu’Oradour était un village d’étape pour les pilotes alliés secourus par la Résistance. Toutefois, ils occultent le fait que ces pilotes étaient cachés dans la sacristie de l’église et qu’ils étaient nourris par la fille de madame Rouffanche, la femme présentée comme l’unique rescapée de l’église. De plus, les historiens taisent le nom de celui qui, le premier, révéla l’implication d’Oradour dans cette Résistance organisée.

Deuxième exemple : en 2001, un article publié par le bulletin des Amis du musée de la Résistance du département de la Haute-Vienne révéla qu’Oradour était entouré de maquis.

Le plus proche se trouvait à sept kilomètres seulement du bourg. L’information avait été révélée en 1945, au détour d’une phrase, par Franck Delage, dans son livre Oradour, ville martyre. Mais par la suite, elle avait disparu de tous les ouvrages : la thèse officielle prétendait qu’Oradour était situé au cœur d’une « zone exempte de maquis ». En 1997, j’avais affirmé que le village était certainement une base arrière des maquis locaux. Mais je ne pouvais alors qu’invoquer des indices recueillis, en particulier les rapports du sous-préfet local, que j’avais découverts dans les archives départementales et qu’aucun historien n’avait exploités. L’article paru en 2001 constitue un fait nouveau qui est venu me donner raison.

R. : Selon vous, il a donc fallu 57 ans après le drame pour que l’on révélât cette information capitale. Cela confirme-t-il, d’après vous, « la volonté d’occultation » dont vous parlez ?

V. R. : Oui absolument, et le troisième exemple de fait nouveau apparaît comme le plus flagrant : en 2018 parut un livre capital, Oradour, le récit d’un témoin de Michel Baury. L’auteur avait pu consulter le cahier rédigé peu après le drame par un survivant, Mathieu Borie. Ce cahier n’était nullement inconnu, puisque des extraits en avaient été publiés dès 1945 dans la brochure Les Huns à Oradour. En 1994, Paris-Match en reproduisit d’autres passages. Dans l’un d’entre eux, Mathieu Borie racontait qu’ayant entendu des coups de feu lors du rassemblement de la population par les Waffen SS, il avait pensé : « Certains ne veulent pas suivre et engagent le combat ». Dans mon livre de 1997, j’en avais conclu qu’un maquis armé existait à Oradour. La totalité du cahier, dont j’ignorais la teneur, confirme qu’Oradour abritait un maquis structuré, qui disposait même d’un atelier de fabrication de faux papiers. Mathieu Borie donne de nombreux détails, dont des noms de maquisards. On comprend donc pourquoi depuis 1944 ce cahier avait été publié de façon très incomplète.

Tous ces éléments apparus depuis 1997, je les exploite dans mon nouveau livre.

R. : Vous considérez donc qu’en 25 ans vos thèses révisionnistes ont été confirmées et votre nouveau livre entend dresser le bilan de ce que vous appelez des « victoires intellectuelles ». C’est bien cela ?

V. R. : Oui, mais les faits nouveaux ne sont pas les seules confirmations. La première partie de mon nouvel ouvrage dépeint la réaction des gardiens de la Mémoire à la suite de la parution de mon premier livre en 1997. Fuyant le débat loyal que je proposais, ils en ont appelé aux autorités et aux tribunaux. Aux autorités pour obtenir l’interdiction de mes travaux (mon livre en 1997, ma cassette vidéo intitulée La tragédie d’Oradour-sur-Glane : 50 ans de mensonges officiels en 2001) ; aux tribunaux pour me faire condamner lourdement, sans débat historique. Le 12 décembre 2003, j’ai été condamné par le tribunal correctionnel de Limoges, alors présidé par François Casassus-Buihlé, pour « apologie de crime de guerre » à payer de fortes sommes et à purger un an de prison, dont trois mois ferme. En appel, le 9 juin 2004, toujours à Limoges, les magistrats de la cour d’appel ont doublé la peine : vingt-quatre mois de prison dont six mois ferme !

R. : Oui, mais en 2005 vous remportez deux grandes victoires judiciaires…

V. R. : Oui, je le raconte dans mon livre. En 2005, la Cour administrative d’appel de Paris annula l’arrêté d’interdiction qui frappait mon livre. Puis la chambre criminelle de la Cour de cassation, le 12 avril 2005, a en effet cassé l’arrêt qui me condamnait lourdement au motif que je ne procédais à aucune apologie de crime de guerre, mais seulement à sa contestation, ce qui n’était pas un délit. J’omets ici les détails, mais ces affaires démontrent que les gardiens de la Mémoire font régner une véritable tyrannie sur les tribunaux locaux et sur les autorités. Dans l’affaire d’Oradour, le dossier monté contre moi était loufoque ! Le juge d’instruction m’avait d’abord poursuivi pour contestation d’un crime de guerre. Puis, quand mon avocat, Me Éric Delcroix, lui fit remarquer que la loi Gayssot punissait uniquement la contestation de « crimes contre l’humanité », le juge changea l’accusation : il me poursuivit pour « apologie d’un crime de guerre ». Or, je ne pouvais faire l’apologie de ce que, précisément, je contestais. Nous étions en pleine loufoquerie. Malgré cela, il a fallu aller en cassation pour qu’enfin des magistrats le reconnaissent… en quatre lignes.

Quand on en vient à utiliser de telles méthodes contre un chercheur isolé, cela démontre qui est l’honnête homme et qui est le menteur inquiet. En applaudissant, pendant sept ans, à l’injustice, les gardiens de la Mémoire se sont démasqués. Tout cela, je le raconte dans la première partie de mon nouveau livre. Il s’agit d’arguments aussi importants que ceux développés sur le terrain de l’Histoire.

R. : Dans votre nouveau livre, vous répondez également à ceux qui écartent d’emblée vos conclusions au motif que vous êtes politiquement engagé, donc que votre travail est orienté.

V. R : En effet, j’invoque deux précédents pour démontrer que l’on peut être de parti pris et, en même temps, dire la vérité. Le premier précédent est l’affaire Lesnier. En 1848, cet instituteur girondin fut condamné au bagne à perpétuité pour le meurtre d’un vieillard dont il avait acquis la maison en viager. Après le rendu du verdict, seul le père du condamné clama l’innocence de son fils. Sachant, toutefois, qu’il était de parti pris, personne ne l’écouta. Mais six ans plus tard, la vérité apparut : le coupable et ses deux complices furent démasqués. Pendant toutes ces années, le père, de parti pris, avait eu raison non seulement contre la justice, mais aussi contre tous les témoins qui avaient chargé son fils. Plus près de nous, je mentionne l’affaire de Katyn, en mai 1943. Les Allemands n’ont cessé de clamer leur innocence. Bien qu’ils aient été de parti pris, ils disaient la vérité.

R. : Vous ne vous contentez pas de réfuter l’argument qui invoque votre parti pris. Vous retournez l’accusation.

V. R : Oui, dans mon livre, je démontre que, dès 1944, la thèse officielle du drame d’Oradour fut exploitée à des fins sociologiques et politiques.

R. : Pourriez-vous préciser ? Parce que, pour beaucoup, c’est inconcevable.

V. R. : La thèse officielle d’Oradour servit tout d’abord à occulter les bombardements terribles perpétrés par les Anglo-Américains et qui, de 1942 à 1944, avaient ensanglanté la France. À l’enterrement des victimes, l’évêque de Toulon avait lancé : « Ce n’est plus la guerre, c’est de l’assassinat collectif ! » En 1945, Oradour permit de montrer des ruines et des victimes « politiquement correctes ». Un timbre national fut édité qui immortaliserait le “crime” pendant que les bombardements seraient oubliés. Telle fut la première exploitation de la thèse officielle. Cette thèse permit en outre de justifier l’éradication totale du national-socialisme. Cette seconde exploitation perdure. En 2004, le directeur du Centre de la Mémoire d’Oradour qualifia le mémorial de « lieu antifasciste ». Il suffit donc de gratter le vernis de neutralité pour découvrir des gardiens de la Mémoire aux objectifs idéologiques très claire. Ces gens m’accusent d’attenter à la mémoire des victimes. Pour ma part, je leur reproche de prostituer les victimes au service d’une cause politique : la cause de l’antifascisme.

R : D’où le titre de votre nouveau livre Oradour ; le cri des victimes ?

V. R. : Oui, j’imagine les victimes qui, de l’au-delà, crient : « Cessez de nous prostituer. Dites la vérité sur les causes réelles de notre mort horrible ! »

R : Dans cette affaire, on peut donc affirmer que tout le monde obéit à des motivations politiques : les « gardiens de la Mémoire » qui servent l’antifascisme et vous qui souhaitez laver le national-socialisme d’une accusation terrible.

V. R. : Oui, c’est un fait. En conséquence, seule la vérité historique doit nous départager : qui raconte une histoire conforme aux faits ? Telle est la question, la seule question. Tout le reste n’est que diversion ou écran de fumée.

R : En définitive, vous invoquez la « matérialité des faits » à la manière de feu le professeur Faurisson.

V. R. : C’est exact. Mon nouvel ouvrage comprend un examen minutieux des cadavres dont les photos nous sont parvenues ainsi qu’une expertise matérielle des ruines de l’église. Le concepteur du Centre de la Mémoire d’Oradour a prétendu que les ruines étaient “muettes”. C’est faux ! Les ruines parlent, tout comme les cadavres. C’est eux qu’il faut d’abord écouter. Les témoins ne viennent qu’en second lieu. Ceux qui contredisent les constats matériels doivent être écartés. Ceux qui les confirment sont susceptibles d’apporter des précisions. Cette méthode traditionnelle d’enquête, je l’ai adoptée en 1997, je l’adopte en 2022. C’est ce qui fait la force de mes travaux sur le sujet. Voilà pourquoi les faits nouveaux ont confirmé mes premières conclusions. D’où un nouveau livre bien plus percutant que le premier.

R : Selon vous, toutes les zones d’ombre sont-elles aujourd’hui éclaircies ?

V. R. : Tant que les archives seront fermées aux libres chercheurs (jusqu’en 2053), des questions resteront sans réponse. La principale est : dans quelles circonstances les munitions dissimulées dans l’église ont-elles explosé ? Pour le reste toutefois, une chronologie de plus en plus précise se dégage, qui se fonde sur des documents récemment publiés. Aujourd’hui ainsi, je suis quasiment certain que des maquisards cachés dans l’église ont été dénoncés par un collaborateur habitant à Oradour. C’est à partir de là que tout s’est enchaîné rapidement.

R : Pour la sortie de votre livre, vous êtes en prison, à Édimbourg, en Écosse. Cela vous frustre-t-il ?

V. R. : Non, dans mon avant-propos rédigé en avril 2022, j’ai souligné ma sérénité. Quel que soit mon destin, la vérité triomphera. Les gardiens de la Mémoire pourront remporter des victoires sur le terrain judiciaire, mais intellectuellement, ils ont déjà perdu. Dans cette affaire, ma petite personne est sans importance. Je lègue mon travail à l’humanité.

Propos recueillis par Jérôme BOURBON.

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